coinpayu

coinpayu

Commerce mondial : un recul record

Articles libres de droit | Communiqués de presse | Commerce mondial : un recul record

Par: Des Articles


• Impératif de relancer les négociations dites du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges mondiaux.

Si les finances et l’économie se portent mal, il est tout à fait logique que le commerce pâtisse aussi. Pour preuve, la crise, qui a frappé le monde de plein fouet, n’aura pas épargné le commerce mondial qui accuse le coup en enregistrant un repli historique.



En effet, le volume des échanges commerciaux dans le monde a enregistré en 2009 un recul de 12 % en raison de la crise, un chiffre sans précédent depuis 1945, a dernièrement annoncé l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette baisse de 12 % est aussi supérieure aux plus récentes prévisions de l’OMC, qui tablait encore en décembre dernier sur un repli de 10 %. Il faut dire que cette contraction sans précédent des échanges mondiaux est une conséquence de la récession économique qu’ont connue les grands pays industriels l’an dernier, suite à la crise financière ayant frappéle monde. Par ailleurs, l’activité économique mondiale a reculé l’an dernier d’environ 2,2 % et le nombre de chômeurs a atteint un niveau sans précédent de 200 millions de personnes, selon l’Organisation internationale du travail (OIT). Globalement, l’OIT estime que la crise a fait perdre leur emploi à 20 millions de personnes dans le monde depuis octobre 2008.

La principale cause de cette chute serait, selon l’OMC, la réduction simultanée de la demande dans les grandes puissances économiques mondiales à laquelle se greffe le problème de la crise du crédit. De même, dans les pays les plus développés économiquement, les plans de relance de l’économie ont fait la part belle aux produits et services locaux au détriment des importations au même titre que le ralentissement de l’activité économique dans la majeure partie du monde industrialisé et les fortes diminutions des exportations par la plupart des grandes économies.

Pourtant, il est indéniable que le commerce a un rôle important à jouer tant à court qu’à moyen et long terme, considère l’OMC. A court terme, la demande internationale peut réduire l’impact de la baisse de la demande domestique.

A plus long terme, le commerce international favorise le progrès technologique, ainsi que la qualité des institutions nationales en conduisant à la mise en place de certaines normes institutionnelles.

Partant, cette situation, qui menace d’exacerber les réflexes protectionnistes, rend aux yeux de l’OMC d’autant plus impératif de relancer les négociations dites du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges mondiaux. Les négociations sont au point mort depuis des mois en raison, notamment, de l’absence notoire d’implication des Etats-Unis. Ce cycle de négociations a débuté en 2001 et a mis l’accent sur le démantèlement des obstacles au commerce pour les pays pauvres. Mais les échéances fixées pour conclure les pourparlers ont été manquées à plusieurs reprises. Il est donc plausible que si les gouvernements ont réalisé et continuent à réaliser des progrès pour lutter contre la crise, beaucoup reste à faire. Il suffit de rappeler que les 153 Etats membres de l’OMC s’étaient retrouvés, en décembre dernier, au siège genevois de l’organisation pour évaluer les chances d’aboutir à un accord. Cependant, la reprise des négociations semble bien avoir du mal à démarrer.


A propos de l'auteur:->  Sana BOUAGILA

La presse Tunisienne

http://www.lapresse.tn/

Source:  Articles libres de droit | Communiqués de presse

0 Comments:

Enregistrer un commentaire