L’originalité
des économies de l’offre est de mettre au centre de leur analyse l’offre globale. Alors que Keynes considérait
que la formation du revenu précédait l’achat
et la production, Laffer affirmera au contraire que la production précède
le revenu et la demande. Aussi va-t-il proposer une réduction de poids de la
fiscalité afin de stimuler la production. Dans
leur analyse, les économistes de l’offre s’intéressent aux effets à long
terme ‘une diminution des taux marginaux d’imposition sur l’offre globale. Les
effets immédiats de la baisse des impôts sur la demande ne sont pas réellement
pris en compte.
Les « supply siders » procèdent donc un renversement de l’analyse
Keynésienne. Pour eux, la politique fiscale doit viser à accroitre la quantité
des facteurs de production, la réduction des impôts , tant sur les revenus du
capital que sur ceux du travail, doit y contribuer. En effet, les entreprises
ne peuvent réellement accroitre leurs investissements que si la main-d’œuvre
est incitée à modifier son arbitrage travail/loisir au profit du premier. Cela
implique que le pouvoir d’achat résultant d’un surcroît de travail ne soit pas
amputé de façon trop importante par une fiscalité progressive.