Les entreprises sont confrontées au risque de change car elles effectuent des opérations et d’importation facturées dans une devise différente de celle utilisée pour l’établissement de leurs bilans et de leurs comptes de résultat.
Dans la mesure où les taux de change varient, ces fluctuations peuvent être à l’origine de gains ou de pertes très importants. Quant le dollar augmente par rapport à la devise nationale en quelques mois et chute en quelques jours, l’entreprise doit se poser le problème de la gestion du risque de change.
Pour un exportateur, il existe un risque lorsque le cours de la devise dans laquelle est libellée la créance baisse entre la date de signature du contrat commercial et la date de paiement.
Pour un importateur, il existe un risque lorsque le cours de la devise dans laquelle est libellée sa dette s’accroit entre la date de signature du contrat commercial et la date du paiement. La variation du taux de change entraine un profit lorsque le cours de devise dans laquelle est libellée la dette peut baisser(Importateur), et lorsque le cours de devise dans laquelle est libellée la créance peut s’accroitre(Exportateur).
Dans un conteste actuel d’une économie internationale caractérisée par le flottement des devises et des fluctuations de grande ampleur des taux de change, la gestion du risque de change est une nécessité.
Les techniques de couverture contre le risque de change sont multiples, on cite les plus utilisée par les entreprises :
· La gestion du risque de change et le choix de la monnaie de facturation
· Le termaillage et la gestion du risque de change
· Le netting et la gestion du risque de change
· Les opérations de couverture sur le marché interbancaire au comptant
· Les opérations de couverture à terme
· Les opérations de couverture sur le marché des contrats de devises
· Les opérations de couverture sur le marché des options de devises
· Les opérations de couverture systématiques et les opérations de couverture sélectives
· La gestion de risque de change et le recours à l’avance en devise
A-La gestion du risque de change et le choix de la monnaie de facturation
Pour éviter de subir le risque de change, la solution la plus simple est de procéder à une facturation en monnaie nationale.
Pour une entreprise française, une facturation en euro élimine toute incertitude. La facturation en monnaie nationale n’est pas toujours possible, car les intérêts de l’exportateur et de l’importateur sont diamétralement opposés
· L’importateur est intéressé par une facturation en devise faible, susceptible de se déprécier par rapport à sa propre monnaie.
· L’exportateur, en revanche, est intéressé par une facturation dans une devise forte, susceptible de s’apprécier par rapport à sa propre monnaie.
B-le termaillage et la gestion du risque de change :
En tant qu’instrument de couverture du risque de change, le termaillage est une méthode relativement artisanale. Cette procédure consiste à modifier, cas par cas , en les accélérant ou en les retardant, les délais de règlement des importations et des exportations.
1/l’exportateur ayant des créances en devises fortes- celles dont la valeur tend à s’accroitre par rapport à sa monnaie nationale- tende à allonger le crédit qu’il a accordé et à repousser le paiement de son client.
2/l’exportateur ayant des créances en devises faibles-celles dont la valeur a tendance à baisser par rapport à sa monnaie nationale-cherche à raccourcir le crédit qu’il a consenti et donc à accélérer le paiement des ses clients étrangers.
3/l’importateur ayant des dettes en devises fortes accélère le paiement de ses dettes te réduit le crédit qui lui avait été initialement accordé.
4/l’importateur ayant des dettes en devises faibles retarde le paiement de ses dettes et cherche à obtenir de nouveaux délais de paiement.
La réglementation des changes limite souvent les possibilités de recours au termaillage en interdisant le paiement anticipé des importations et imposant une date limite au paiement des exportations.
C-le netting et la gestion du risque de change :
Le principe du netting est de procéder à une compensation multilatérale des positions débitrices ou créditrices réciproques des différentes filiales d’un groupe multinational au moyen d’un centre de compensation localisé dans un pays acceptant ce type de procédure. Le système de la compensation évite les doubles achats et ventes de devises. Il réduit considérablement les montants à couvrir et, par le fait même, l’importance des frais.
Au même titre que le termaillage, le système de la compensation peut être interdit, ou à tout le moins limité, par le contrôle des changes.
D-les opérations de couverture sur le marché interbancaire au comptant :
Pour se couvrir, l’importateur possédant une dette en devises doit acheter, dés maintenant, sur le marché au comptant les devises dont il aura besoin plus tard.
Cette procédure a pour inconvénient de faire perdre le crédit consenti par le fournisseur. Pour l’atténuer, l’importateur peut replacer les devises obtenues sur le marché des euro-devises à condition que ce marché soit opérationnel. A défaut, l’importateur replace les devises sur le marché monétaire national.
Pour l’exportateur possédant une créance en devises, la couverture la plus simple consiste à emprunter le montant des devises et les transformer immédiatement en monnaie nationale.
L’inconvénient de cette procédure est de contraindre l’exportateur à immobiliser des sommes dont il peut avoir besoin par ailleurs, ce qui entraine un cout d’opportunité élevé. Cet inconvénient peut être atténué par la possibilité de replacer la monnaie nationale sur le marché monétaire national.
E-les opérations de couverture sur le marché interbancaire à terme :
Le besoin de couverture contre le risque de change explique le développement des opérations sur le marché à terme. Les opérations d’exportation et d’importation comportent en effet des délais de règlement qui rendent incertain le montant de monnaie nationale reçu ou payé dans l’avenir pour une certaine quantité de devises étrangères.
Toute fluctuation du taux de change entre l’opération d’exportation ou d’importation et son règlement peut entrainer des pertes ou des bénéfices sans rapport avec le profit résultant de l’activité d’exportation et d’importation. Tout détenteur d’une créance ou d’une dette en devise risque de subir des pertes dont il peut vouloir se protéger par une opération de couverture.
L’exportateur qui redoute une baisse du cours de la devise vend à terme le montant de sa créance et détermine, de cette manière, avec précision, la somme en devise nationale, qu’il recevra ultérieurement.
L’importateur qui redoute une hausse du taux de change achète à terme des devises correspondant au montant de sa dette.
Exemple :
Cas d’une importation :
Un importateur doit payer un montant X en USD à 90 jours. Il craint une appréciation du dollar américain et souhaite utiliser la couverture à terme.
L’importateur souhaite figer le cours d’achat de devises à 90 jours.
La banque va effectuer les opérations suivantes :
1-la banque emprunte des devises nationales (au taux offerts le plus haut).
2-la banque convertit les devises nationales en dollar américains (cours vendeur, le plus élevé).
3-la banque place les devises obtenues sur le marché de l’eurodollar (au taux demandé, le plus bas)
Calcul de cours à terme :
Ct = Cc x ((1+ tMF(+) x n/360)/ (1+ tD(-) x n/360)),
Avec :
· n = durée en jours
· tMF(+) = taux du marché monétaire national le plus élevé
· tD (-)= taux du marché eurodevise le plus bas
· Cc = cours comptant
· Ct = cours à terme
Cas d’une exportation :
Ct = Cc x ((1+ tMF(-) x n/360)/ (1+ tD(+) x n/360))
Même formule avec :
· tMF(-) taux du marché monétaire national le plus bas
F- les opérations de couverture sur le marché des contrats de devises
L’exportateur et l’importateur voulant se protéger contre le risque de change sur le marché des contrats de devises ne s’adressent plus à un banquier. Ils prennent directement contact avec courtier de l’international Monetary Market (IMM) de Chigago pour vendre et acheter des contrats de devises. Le principe de couverture contre le risque de change est que l’importateur redoutant une hausse du cours de la devise dans laquelle est libellée sa dette s’en protège en achetant des contrats à terme. L’exportateur craignant une baisse du cours de la devise dans laquelle est libellée sa créance s’en protège en vendant des contrats à terme.
G-les opérations de couverture sur le marché des options de devises
Les techniques traditionnellement utilisée pour se protéger contre le risque de hausse du cours d’une devise est l’achat d’options d’achat. Cette méthode est bien adaptée à l’hypothèse d’une hausse importante du cours de la devise, il peut être souhaitable de se couvrir par la vente d’une option de vente.
a-la protection contre le risque de hausse du cours des devises par l’achat d’une option d’achat
Un importateur américain contracte une dette à 6 mois de 100000 euro à une époque où 1 EURO = USD 1.4072 . il redoute une hausse du EURO par rapport au dollar et craint que dans 6 mois le taux de change soit 1 EURO = USD 1.43 .
Pour se protéger, cet importateur achète une option d’achat de EURO avec un prix d’exercice de 1 EURO = USD 1.407. il verse au vendeur de l’option un premium de 2 cents par EURO :
-Si le cours de l’EURO s’élève par rapport au dollar, avec 1 EURO = USD 1.43 , l’importateur exerce son option d’achat de 100000 EURO sur la base de 1 EURO = USD 1.407 , donc le prix de revient est de 100000 x (1.4072 + 0.02) = USD 142720. Faute de couverture, le prix d’achat aurait donc été de 100000 x 1.43 = USD 143000. L’importateur aurait don une perte de USD 228. Le cout de protection de USD 2000
-Si le cours de l’Euro baisse par rapport au dollar et si le cours est inférieur au pris d’exercice , l’importateur abandonne son option d’achat et achète du EURO un cours favorable , en versant un premium de 2 cents par EURO ;
b-la protection contre le risque de hausse du cours des devises par la vente d’option de vente
En vendant une option de vente, l’importateur est protégé contre la hausse du cours de la devise à hauteur du montant de la prime qu’il encaisse.
Un importateur américain contracte une dette à 6 mois de 100000 EURO à une époque où 1 EURO = USD 1.4072, il redoute une hausse de l’EURO par rapport au dollar, mais il pense que cette hausse sera modéré. Il crainte que dans 6 mois le taux de change soit 1 EURO =USD 1.41.
Pour se protéger, cet importateur vend une option de vente de l’EURO avec un exercice de 1 EURO = USD 1.4072 et reçoit de l’acheteur un premium de 2 cents par EURO.
1- Tant que la hausse de l’EURO demeure inferieur à 2 cents, l’importateur est parfaitement protégé contre cette hausse.
2- Pour une hausse supérieure à 2 cents, la protection l’importateur n’est plus assurée au delà de 2 cents.
3- Si l’Euro baisse en-dessous de 1.3872, l’importateur doit racheter son option de vente afin de profiter de la baisse des cours.
c-la protection contre le risque de baisse du cours des devises par l’achat d’une option de vente.
Un exportateur américain contracte une créance à 6mois de 100000 EURO à une époque où 1 EURO = USD 1.43, il redoute une baisse de la devise européenne par rapport au dollar et craint dans 6 mois 1EURO = 1.30
Pour se protéger, cet exportateur achète des options de vente de l’EURO avec un prix de 1EURO =USD 1.4 et verse au vendeur d’option un prémium de 2 cents par EURO.
Si le cours baisse, l’exportateur exerce son option de vente (1 EURO = USD 1.43) , alors le prix de revient s’établit 1EURO = USD (1.43- 0.02) =USD 1.41 , au contraire , si le cours s’élève et devenir supérieur à 1.43 , l’exportateur abandonne l’option et vend ses EURO à un cours favorable.
d- la protection contre le risque de baisse du cours d’une devise par la vente d’une option d’achat.
En vendant une option d’achat, l’exportateur est protégé contre la baisse du cours de la devise à hauteur du montant de la prime qu’il encaisse.
H- La gestion de risque de change et le recours à l’avance en devise
C’est une opération par laquelle une banque prête des devises à une entreprise (importatrice ou exportatrice).
Les avances en devises constituent des crédits de financement à court terme en devises ; elles permettent à un exportateur de constituer immédiatement une trésorerie en devise nationale correspondant à la contrevaleur de la créance qu’il détient sur son client étranger.
C’est un outil de couverture du risque de change si la devise empruntée la même que la devise de facturation.
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Super merci pour l'article. Cela m'aidera à gérer le risque de change sur la parité euro dollar ! =)
RépondreSupprimerJe suis Абрам Александр un homme d'affaires qui a pu relancer son entreprise de bois d'œuvre mourante grâce à l'aide d'un prêteur envoyé par Dieu connu sous le nom de Benjamin Lee, le consultant en prêts du service de financement Le_Meridian. Suis résident à Iekaterinbourg Екатеринбург. Eh bien, essayez-vous de démarrer une entreprise, de régler votre dette, d'élargir votre entreprise actuelle, d'avoir besoin d'argent pour acheter des fournitures. Avez-vous eu des difficultés à obtenir une bonne facilité de crédit, je veux que vous sachiez que Le_Meridian Funding Service. Est le bon endroit pour résoudre tous vos problèmes financiers parce que je suis un témoignage vivant et je ne peux pas simplement garder cela pour moi lorsque d'autres recherchent un moyen d'être financièrement levé. Je veux que vous contactiez tous ce prêteur envoyé par Dieu en utilisant les détails indiqués dans d'autres pour participer à cette grande opportunité Courriel: lfdsloans@lemeridianfds.com OU WhatsApp / Texte + 1-989-394-3740.
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