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La balance de paiement

La notion de balance de paiement trouve son origine dans les écrits des auteurs mercantilistes du XVIIe siècle. Il s’agissait alors d’un concept théorique qui permettait d’assurer l’articulation entre l’analyse économique de la nation et celle de ses relations avec l’extérieur.  Aujourd’hui, la fonction statistique  de la balance des paiements a été généralisée. A cet égard , on peut définir la balance de paiement d’un pays comme un état statistique dont l’objet est de retracer sous une forme comptable l’ensemble des flux d’actifs réels, financiers et monétaires entre les résidents d’une économie et les non résidents survenus au cours d’une période déterminée.

I-les trois grands types de flux :
Dans la  définition, on distingue trois flux : flux réels, les flux financiers et les flux monétaires
A-Les flux réels :
Ils concernent à la fois les échanges de marchandises et les échanges de services.
Les flux de marchandises son relatifs aux exportations et importations de biens. La différence entre les deux permet  d’établir la balance commerciale.
Les flux de services qui sont les exportations et les importations de services ou d’invisibles. On distingue, notamment : les services liés aux échanges de technologie (brevets, grands travaux, coopération…), les salaires, les voyages. Les intérêts, dividendes et autres revenus services
B-les flux financiers ou mouvements de capitaux :
Les comptes de capitaux enregistrent les flux d’actifs financiers (leur rémunération est enregistré avec les « invisibles »).
Les balances de paiements distinguent les mouvements de capitaux à long terme(plus d’un an) des mouvements de capitaux à court terme.
Les mouvements de capitaux à long terme enregistrent des flux d’actifs qui peuvent être considérés comme autonomes par rapport aux opérations commerciales :
·         Les investissements directs réalisés par des frimes étrangères en territoire national  ou des firmes nationales à l’étranger.
·         Les prêts à long terme reçus ou accordés sont relatifs aux  opérations d’endettement ou de désendettement.
·         Les investissements de portefeuille sont relatifs aux placements réalisés à l’étranger ou sur les marchés financiers nationaux par des non résidents
·         Les mouvements de capitaux à court terme ne sont considérés comme « financiers » que s’ils impliquent le secteur privé non bancaire. ils peuvent être des crédits commerciaux ou des prêts.
C- les flux monétaires :
L’approche la plus adaptée-notamment en France-dans la balance de paiements : sont considérés comme monétaires les mouvements de capitaux à court terme (créances et engagement au plus égaux à un an) qui implique le secteur bancaire et le secteur officiel. Les variations des réserves en or et  en devises des banques centrales sont ainsi enregistrées comme des flux monétaires.
II- la décomposition de la balance des paiements :
La balance des paiements est un document comptable de synthèse. Comme les bilans ou les comptes de résultat des entreprises, elle est donc nécessairement  « en équilibre ». Elle respecte le principe de la partie double qui signifie que chaque opération présente un double aspect : un aspect débiteur et un aspect créditeur. Mais son interprétation impose la mise en évidence d’un certain nombre de soldes considérés comme significatifs.
A-Le solde de la balance commerciale :
Il indique la différence entre les exportations et les importations de biens. La persistance d’une sensibilité mercantiliste a fait de l’excédent un indicateur de bonne santé économique et de gestion rigoureuse de l’économie.
B-le solde de la balance des transactions courantes :
Ce solde ajoute au solde de la balance commerciale celui des « invisibles » : négoce international, services, transferts unilatéraux.
C-le solde de la balance de base :
Il ajoute au solde des transactions courantes celui des mouvements de capitaux à long terme.  Un  solde négatif signifie que l’économie nationale doit trouver un financement «  court ».
D-le solde de la balance globale :
Il s’agit du solde précédent auquel s’ajoute celui des mouvements de capitaux à court terme « non monétaires ».
E-la position monétaire extérieure :
La prise en compte des mouvements monétaires permet d’équilibrer la balance des paiements. La variation de la position monétaire extérieure a donc le même montant que le solde de la balance globale, mais avec un signe opposé.
De manière contre-intuitive, un signe négatif de la variation de la position monétaire extérieure implique un solde  excédentaire de la balance globale et donc une amélioration (au sens mercantiliste) de la situation du pays. Un signe positif indique le contraire, c’est-à-dire détérioration.

               

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