Les moyens et les coûts de la production :

Entrant dans une usine de fabrication de tables en bois et recensons les divers éléments qui concourent à la production. Il faut d'abord une matière première : le bois ; des bâtiments et machines ; de l'énergie, pour faire tourner celles-ci ; et des travailleurs, sans lesquels rien ne fonctionnerait. Trois facteurs de production apparaissent ainsi : les ressources naturelles (matières premières brutes et sources d'énergie) ; le capital, constitué notamment par les installations des équipements ; enfin, le travail.

I-Les facteurs de productions :

Traditionnellement, les facteurs de production sont regroupés en trois catégories :

• Les ressources naturelles (le bois, la terre, l'eau..)
• Le travail (sous toutes ses formes)
• Le capital—biens utilisés pour la production--. On distingue de ce point de vue le capital fixe(équipements ,machines) et le capital circulant(le stocks, matières premières, marchandises)

1- Les ressources naturelles :

    Les ressources naturelles sont diverses. Parmi elles la terre, qui n'est pas seulement un facteur de la production agricole ; elle est aussi utilisée comme surface nécessaire aux activités productrices : bâtiments et entrepôts, voies de communication… A côté de cela, les matières premières extraites du sol et sous sol et les sources d'énergie.

Les ressources naturelles ne sont pas employées à l'état brut. L'eau destinée à produire l'électricité est retenue par un barrage et conduite par des canalisations. De même, la terre est fertilisée et préparée pour les cultures. La consommation massive de ses ressources menace leur épuisement. Ce qui donne la conscience de penser à exploiter des ressources nouvelles, par exemple : l'énergie nucléaire ou solaire, en remplaçant progressivement le pétrole qui a des effets néfastes sur l'environnement (Pollution).

    
2-le travail :

    Le traitement du facteur travail donne lieu à deux aspects, à savoir

          a-aspect quantitative : population active

    La population active c'est l'ensemble des individus qui exercent ou qui cherchent à exercer une activité rémunérée

Actifs = Actifs occupés + chômeurs

    On peut classer la population active par sa qualité socioprofessionnelle :

• Ouvriers
• Employés
• Cadre
• Artisans
• Etc.

L'accroissement de la population active provient de l'évolution démographique (baby boom après guerre), de l'immigration, du taux d'activité de la femme.
La structure de la population active évolue :

• selon le secteur d'activité : le secteur tertiaire progresse (70%) ,le secteur secondaire(26%) et primaire(4%) reculent . selon la
• selon la catégorie socioprofessionnelle : agriculteur et artisans en diminution, employés ,cadre et profession libérale en progression.

b-aspect qualitatif

L'évolution du mode de production correspond à une adaptation des entreprises aux nouvelles conditions de l'environnement. Cela entraine une évolution du niveau des qualifications des salariés, une tertiarisation des emplois et le développement du travail précaire. La qualification des ouvriers s'est accrue, les emplois des ouvriers les moins qualifiés ont disparues du fait de la mécanisation, les ouvriers ne réalisent plus les travaux répétitifs mais utilisent des machines de plus en plus modernes. L'évolution de la population active est marquée par la progression des cadres supérieurs, des professions intermédiaires et des employés. Cela s'explique par l'exigence de travail de plus en qualifiée et la tertiarisation de l'économie. Le développement des nouvelles technologies entraine l'apparition de métiers très qualifiée, le développement de l'informatique provoque une diminution des emplois les moins qualifiés aux profits d'emplois polyvalents à qualification plus élevés. La demande croissance de santé et de formation fait appel à du personnel de l'enseignement supérieur. Le nombre d'employer augmente car nous somme entré dans une économie tertiaire.
Le secteur qui emplois le plus de main d'œuvre c'est le secteur tertiaire c'est pourquoi on parle de tertiarisation des emplois. Le nombre d'emploi précaire ne cesse de progresser, il concerne plis d'un salarié sur dix. Pour les jeunes, il devient un point de passage presque obligé pour rentrer dans la vie active. Ce type d'emploi s'est développé car les entreprises recherchent plus de flexibilité. On peut calculer la productivité du travail. Une entreprise qui réalise des gains de productivité voit sa production augmenter plus vite que le volume de travail nécessaire, par conséquence une partie de la main d'œuvre peut être transférée vers un autre secteur. La répartition des gains de productivité constitue un enjeu, elle profite plus ou moins aux entreprises, aux travailleurs ou aux consommateurs. A court terme, les luttes de pouvoir peuvent être plus ou moins favorables à un groupe ou un autre. Par exemple une entreprise peut ne pas profiter les consommateurs des gains de productivité afin de privilégier ses salariés.
L'homme est un capital pour l'entreprise, investir dans sa formation permet d'augmenter son capital et donc ses revenus. Grâce à la formation les salariés seront plus efficaces, on peut donc dire que c'est un investissement de capacité et de productivité.

3-capital :

Il en est de deux sortes. Les biens de production durables, comme les installations et les machines, constituent le capital fixe, ainsi désigné parce qu'il participe à plusieurs cycles de production. Le capital fixe se déprécie au cours du temps. La différence entre sa valeur d'acquisition et sa valeur présente est appelée amortissement. Les capitaux circulants ont pour caractéristique commune de participer à un seul cycle de production.

Pour mesurer l'efficacité du capital (Notamment le capital fixe) , on va mesurer sa productivité :

Productivité = Production / K fixe

La productivité du capital, tout comme celle du travail donne une vision partielle de l'efficacité de chacun des 2 facteurs. En effet, la productivité du travail peut s'expliquer par l'utilisation de machine performante. La productivité des salariés et celle des machines sont liées.

L'investissement c'est l'acquisition de bien de production. Il existe différent type de production :

• Investissement matériel : acquisition de bien de production physique
• Investissement immatériel : formation, brevet, logiciel, la recherche et développement, publicité.
• Investissement de capacité : augmente capacité de production, achat de machine pour produire plus
• Investissement de productivité : augmenter la productivité, le rendement
• Investissement de remplacement : permet de remplacer une machine usée ou dépassé

Remarques

Ces trois formes d'investissements (capacité, productivité et remplacement) se recouvrent, en effet, il est rare de remplacer une machine à l'identique. Elle en profite souvent pour acquérir un modèle plus récent ou qui permet d'améliorer la productivité.

Les investissements matériels restent dominants dans les entreprises, cependant les investissements immatériels ne cessent de progresser.
L'investissement des entreprises représente environs 50% de l'investissement total, l'état et les ménages investissent chacun à hauteur de 25%.
Il existe plusieurs déterminants de l'investissement :

• La demande
• Les profits escomptés
• Les taux d'intérêts
• L'endettement et la capacité de financement
• Les aides fiscales
• Le taux d'utilisation des capacités de production

L'entreprise peut recourir à différent mode de financement

• Financement interne : autofinancement. Il n'y a pas de contrainte de remboursement mais cette solution exige des profits antérieurs.
• Financement externe : Emprunt : Il augmente l'endettement de l'entreprise, elle risque un éventuel effet de massue mais elle peut bénéficier d'un effet de levier.

Effet de levier : Quand l'endettement augmente, le résultat net diminue mais la rentabilité financière s'améliore, c'est l'effet de levier il incite les entreprise à s'endetter. Il ne fonctionne que si le taux d'intérêt des emprunts est inférieur au taux de rentabilité économique dans le cas contraire l'entreprise subie un effet de massue.

L'augmentation de capital : il s'agit pour une entreprise d'émettre de nouvelle action, elle permet à l'entreprise de conserver son indépendance financière mais elle doit fixer un niveau de dividendes attractif pour vendre ses actions.
Le progrès technique a des conséquences sur le capital. Le progrès technique correspond à l'ensemble des innovations qui entraine une transformation des moyens et méthodes de production de l'organisation du travail, des produits, des marchés et des structures de l'économie. Il permet d'augmenter la productivité du capital. Selon son intensité les équipements vont devenir plus ou moins rapidement obsolètes. Le progrès technique réduit la quantité de travail nécessaire pour produire donc il détruit des emplois à court terme mais à plus long terme, il créé de nouveaux emplois plus qualifiés.
Les gains de productivité permettent de baisser les couts de production, le pouvoir d'achat peut augmenter, de nouveaux besoins apparaissent ce qui permet de créer de nouveaux emplois.

II-le cout de de la production :
Les coûts de production (également appelés coûts opératoires) sont les coûts nécessaires pour maintenir en production une usine, une ligne de production ou un équipement donné. Dans une entreprise en bonne santé, la différence entre les revenus (produit des ventes ou d'autres sources) et les coûts de production représente la marge brute.

1-Le cout total :

Le cout total d'une quantité produite est égal à la somme des couts des facteurs employés pour sa production. Il est donc obtenu en additionnant le cout des consommations intermédiaires, celui des services du capital utilisé et celui de travail.
    a- cout fixe : On entend par cout fixe, toutes les charges qui ne changent pas, dans le court terme, même si la production varie, il s'agit du loyer des bâtiments , amortissements des équipements , frais de gardiennage.
    b-cout variables : le cout variable dépend de la quantité produite, il varie de façon linaire, c'est le cas de la main d'œuvre, de l'énergie, de la matière première….
La distinction entre cout fixes et couts variables peut être mise en question dans le long terme. Supposons une entreprise qui a la possibilité d'accroitre ses ventes et qui désire donc développer sa production. Elle commence à le faire en augmentant le rythme et la durée de rotation des machines, et en demandant au personnel de travailler plus longtemps. Les couts variables s'élèvent alors plus que proportionnellement par rapport à la production : taux majoré pour les heures supplémentaires, risque de gaspillage des matières premières, surconsommation de l'énergie par les appareils tournant à plein régime. Il devient finalement plus économique d'acquérir de nouveaux équipements.