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LA FONCTION DE LA CONSOMMATION




    La consommation est l'acte de satisfaction des besoins, et le but ultime de l'activité économique. Il faut distinguer, d'une part, la consommation de ménage (consommation privée) et d'autre part, la consommation des Administrations publiques qui représente l'ensemble des services collectifs publics utilisés par la Nation (Consommation publique).

I-La consommation privée (Ménage) :
    La consommation dépond de la demande : Acquisition de biens et services marchands pour satisfaire les besoins. Il s'agit, donc de la consommation finale en opposition de la consommation intermédiaire (lié au processus de production et aux activités d'entreprise).
    Il faut noter que la demande rencontre une contrainte : le niveau de revenu des agents, imposant des choix notamment entre la consommation courante et l'achat des biens durables.
    Depuis la révolution industrielle, l'accroissement constant de la consommation, lié aux progrès techniques, aux possibilités de l'offre de crédit, à la publicité, à la baisse de prix, conduit à la consommation de masse. Il faut citer certains éléments qui caractérisent la société de la consommation.
1.La consommation comme valeur sociale :Dans les pays développés, les comportements sont souvent orientés par la recherche du bien-être. Les hommes y ont le sentiment, plus ou moins confus, qu'ils s'affirment en consommant : « Dis moi ce que tu consommes, je te dirai qui tu es ! ». La position sociale tient, en grande partie, à ce qu'on achète : d'où l'importance accordé à la consommation.
2.La publicité :La publicité diffuse des messages destinés à susciter, chez ceux qui les reçoivent, une attitude déterminée, souvent un comportement d'achat. Elle utilise pour cela des supports variés, appelés médias. Son poids économique varie selon les secteurs et les pays. L'influence de la publicité à un niveau plus général, elle exerce pourtant une action de persuasion plus globale et plus clandestine. Elle donne à croire que les producteurs sont au service des consommateurs : préoccupées de leur confort, de leur bien être, de leur bonheur ! Elle réintroduit la sollicitude, ou même la « gratuité » dans la relation marchande. Par là, elle façonne les dispositions des consommateurs et les incite à «  jouer le jeu » attendu d'eux, qui sont de consommer.
 3.Crédit à la consommation :
    Le crédit à la consommation s'applique aux achats des biens durables. L'acquéreur acquitte une partie du prix à l'aide de ses économies ; le solde lui est avancé par une banque par un organisme de crédit. A charge pour lui, dans les deux cas, de rembourser la somme prêtée plus l'intérêt sous forme de versements réguliers, en général mensuels.
« Les établissement financier n'accordent pas ces crédits sans précautions. Ils se réservent le droit de reprendre le bien en cas de non paiement des mensualités. Surtout, la garantie précédente se révélant assez médiocre, car la valeur de ces biens d'occasion est souvent faible. Ils prêtent de préférence aux titulaires de revenus réguliers : ainsi, un salaire fonctionnaire peut obtenir un crédit plus facilement qu'un salarié non fonctionnaire, et celui-ci plus facilement qu'un artisan. En fait, la plupart des emprunteurs remboursent sans défaillance et les risques encourus par les prêteurs sont faibles. Par suite, l'octroi de crédit à la consommation constitue une activité lucrative. »


        L'évolution des structures de la consommation dans un pays développé (Cas de la France)
1950195919681974
Alimentation et boissons 46.437.729.825.9
Habillement13.31210.28.7
Habitat16.316.420.322.2
Hygiène et santé6.29.511.613.8
Transport et télécommunications5.77.69.810.6
Culture et loisirs5.86.98.78.6
Divers6.39.99.610.2
Total100100100100



    Elle apparait dans le tableau, qui présente la composition (en %) de la consommation des ménages en France, à différentes dates. Si on observe leur évolution en valeur, les dépenses d'alimentation et boissons, ainsi que d'habillement, se sont accrues au cours da la période. Ce mouvement tient à deux causes principales. Les besoins en nourriture et habits n'étaient pas convenablement satisfaits pour tous, encore en 1950. D'autre part, les pratiques ont changé : alimentation davantage orientée vers des produits commodes (plats préparés, conserves) ou à valeur nutritive élevée (fruits, viande, poisson) ; moins de vêtements confectionnés au sein des ménages, au profit des achats dans les magasins. Cependant, les parts de ces consommations dans le total ont baissé. C'est le signe que, dans la France, ces besoins sont globalement satisfaits, suffisamment en tout cas pour que d'autres biens et services leurs soient préférés.
    La loi économique dont nous trouvons ici une application porte le nom d'un économiste et statisticien allemand, Engel (la loi d'Engel). En étudiant des consommations en Belgique entre 1853 et 1891, il a été le premier à établir que, lorsque les ressources des ménages s'accroissent, les dépenses consacrées à l'entretien physique, particulièrement à la nourriture s'élèvent dans une moindre proportion.
II-La consommation des services collectifs :
    Les consommations sont apparues jusque-là comme le résultat de choix effectués par les ménages dans la limite des possibilités offertes par leur budget. La collectivité intervient cependant, sous plusieurs formes, dans ce domaine. Elle s'agit des dépenses publiques qui avaient pour but de financer le fonctionnement des services publics administratifs : armée, justice, police, diplomaties… l'Etat remplissait les fonctions fondamentales qui permettaient la vie en société : faire régner l'ordre pour garantir l'activité des citoyens, protéger le pays contre les puissances étrangères.
    Avec le développement de l'intervention de l'Etat dans des domaines variés sont apparues de nouvelles catégories de dépenses publiques à côté de celles traditionnelles. D'une part, l'existence d'autres catégories de services tient à l'analyse de leur utilité : doubles, à la fois individuelles et générales. Par exemple, l'enseignement profite sans doute à celui qui le reçoit mais, globalement, il favorise la croissance économique, en améliorant la formation de la main d'œuvre. De même, l'extension du réseau routier ne sert pas seulement à ceux qui l'empruntent, au-delà, elle facilite, en même temps que le transport, la production et le commerce. D'autre part, l'extension des services collectifs est aussi liée aux revendications de la population, qui a vu dans l'intervention de l'Etat un moyen d'assurer des prestations minimales aux plus défavorisés et des prestations moins inégales pour l'ensemble. En effet, l'Etat, sous la pression des doctrines sociales, a opéré des transferts de revenus ayant pour but d'égaliser les conditions sociales des membres de la Nation.








   

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