La multiplication de l’investissement


L’investissement productif engendre de « effets multiplicatifs » directs et indirects :
Les « effets multiplicatifs directs » découlent du réinvestissement  des profits que dégage l’investissement initial. Le réinvestissement des profits constitue un élément essentiel  de la croissance économique, qu’il s’agisse du réinvestissement dans l’entreprise elle-même(autofinancement), ou du réemploi des profits  dans un secteur déterminé de l’économie, dont il accroit la capacité de production.

Les « effets multiplicatifs indirects » sont de deux sortes :
        I.            l’accroissement de la demande de biens de consommation que suscite un investissement donné, par l’intermédiaire de la distribution de revenus qu’il engendre. Cet accroissement de la demande de biens de consommation  stimule à son tour l’investissement : c’est l’effet classique d’accélération.
      II.            Chaque projet a des effets qui se manifestent dans les stades de production reliés verticalement à la nouvelle industrie, c’est-à-dire dans les stades précédant ou succédant au processus considéré.  De cette complémentarité verticale, résultent deux catégories d’effets :
1-      Les effets de liaison en amont ; toute activité directement productive, à condition qu’elle ne soit pas primaire, suscite une demande  dérivée et crée indirectement un marché d’offre supplémentaire de matières premières, à travers un accroissement de la production locale.
2-      Les effets de liaison en aval : toute activité qui n’appartient pas  à la catégorie  de demande  finale suscite de nouveaux investissements, grâce aux produits supplémentaires qu’elle leur fournit à titre d’input.
Une industrie, comme celle du ciment par exemple, stimule en amont l’activité des entreprises extractives, qui fournissent la chaux. En aval, elle encourage le développement de l’industrie du bâtiment, grande utilisatrice du ciment.

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