Par :Trémeau
Bernard - mercredi 29 février 2012, Source : http://www.les4verites.com
1) Des raisons techniques d’abord :
– Il existe encore de très nombreuses réserves de pétrole identifiées dans le monde. En particulier, avec la découverte des schistes bitumineux. Mais ces réserves sont de plus en plus difficiles à exploiter. Actuellement, les compagnies pétrolières sont obligées de forer des puits de pétrole, non pas à la surface de la terre, comme il y a 40 ans, mais au fond de la mer, à plus de 3 000 mètres de profondeur. Le coût d’exploitation est bien plus grand. Et il ne fera qu’augmenter.
– Par ailleurs, la pollution engendrée par l’utilisation du pétrole pousse les gouvernements à prendre des mesures coûteuses pour éliminer le C02 émis.
– Le transport de quantités de plus en plus importantes de pétrole pose de sérieux problèmes. Le transport par bateau est, de loin, le moins coûteux et le plus sûr. Le transport par feeder est beaucoup plus coûteux. Il existe de telles conduites entre la Turquie et l’Italie, ou entre la Russie et l’Allemagne. Leur entretien est très coûteux, leur risque écologique est grand. Et, actuellement, on n’envisage plus de créer d’autres feeders.
2) Des raisons économiques expliquent également la hausse du prix du pétrole :
– Les habitants des pays en voie de développement, comme les Chinois, les Indiens, ou les Brésiliens désirent remplacer leurs bicyclettes par une automobile. La croissance du PIB de ces pays, contrairement à celle de l’Europe, est rapide. Des millions de nouveaux acheteurs de voitures arrivent ainsi tous les ans sur le marché. Ils consomment de l’essence.
– La mondialisation de l’économie fait que les transports aériens augmentent très rapidement. La consommation de kérosène augmente donc.
– Dans tous les pays, le pétrole fournit de l’électricité. Et l’on consomme de plus en plus d’électricité, que ce soit pour s’éclairer, se chauffer, ou climatiser sa maison.
3) Des raisons politiques expliquent enfin l’augmentation du prix du pétrole :
Presque tous les États fournisseurs de pétrole ou de gaz connaissent actuellement de sérieux problèmes sociaux.
– La Libye n’est pas encore totalement sortie de la guerre civile, et cette guerre s’éternise tout particulièrement dans les zones produisant le pétrole.
– L’Iran prépare sa bombe atomique. Les Occidentaux s’y opposent. L’Iran a donc décidé de ne plus leur livrer de pétrole.
– Près de la moitié des bateaux pétroliers ravitaillant l’Europe passe par le détroit d’Ormuz reliant la mer Rouge à l’Océan indien. Certains pays riverains hébergent des hommes qui attaquent ces bateaux et prennent en otage leur équipage Une véritable flotte de guerre, qui coûte très cher, doit être mise en place.
– L’Égypte est proche de la guerre civile et le passage des pétroliers par le canal de Suez devient dangereux.
– Le contournement de l’Afrique offre plus de sécurité, mais coûte plus cher.
– Si un pétrolier parvient enfin dans la Méditerranée, et arrive au port de Marseille, il est alors obligé d’utiliser les services des dockers CGT de ce port : ils ont obtenu le monopole du déchargement du pétrole. Le prix qu’ils exigent est tel que les pétroliers poursuivent leur route par le détroit de Gibraltar, évitent pour les mêmes raisons les autres ports français et vont jusqu’au port d’Anvers en Belgique. Le précieux or noir est alors chargé sur des bateaux qui remontent le Rhin jusqu’à la France…
Le gouvernement français contrôle pratiquement toutes les compagnies pétrolières françaises. Pour maintenir le pouvoir d’achat des Français, il a décidé de ne pas augmenter le prix du pétrole. Il faudra donc nécessairement augmenter les impôts. Ce qui diminuera finalement le pouvoir d’achat !
En Allemagne, les entreprises produisant de l’électricité ne sont Economie généralepas nationalisées. Le marché décide donc du prix de l’essence. Cependant, Angela Merkel a créé une allocation « essence » qu’elle distribue aux Allemands. Elle imite ainsi le comportement des gouvernements français.
Les élections sont proches en Allemagne et en France. Cette proximité explique en partie le curieux comportement des gouvernements…
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