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Crise financière : c’est quoi ?



La crise de 1929 figure dans toutes les annales historiques comme le plus important effondrement qu'ait connu le système financier américain du XXème siècle. La date du 29 octobre de la même année, portant le titre de « mardi noir », enregistre une baisse significative de l'indice Dow Jones de 12 % après avoir essuyé un sérieux revers de 13 % la veille.

Cette chute de la bourse de New York a parfaitement traduit l'éclatement de la bulle spéculative, concernant des millions de citoyens américains qui ont mis leurs épargnes dans les « trust funds » par l'achat d'actions, lesquelles auront grandement perdu de leurs valeurs. Ce pays hautement capitaliste aura alors connu une grande récession par la suite, dont l'impact économique s'est étendu directement ou non au-delà de ses frontières, jusqu'en Europe et un peu partout dans le monde. Ainsi se présente concrètement une crise financière. Actuellement, le cours des actions baisse dangereusement pour atteindre les 20 %, signe d'un krach boursier. La rationalité des épargnants ayant investi dans l'achat de telles actions les conduit à en vendre subitement une quantité énorme, privant alors le système d'une somme faramineuse nécessaire à son bon fonctionnement à tel point que bon nombre d'emplois sont menacés, les crédits n'ont plus cours et les prix s'envolent. L'interdépendance des places boursières fait qu'elles soient touchées par vague et qu'aucune ne peut véritablement en sortir indemne.
La spéculation se trouve à l'origine de ces fortes troubles même si elle constitue, à juste titre, le noyau du système boursier, lequel permet d'engranger un niveau de gains très élevé. En outre, la situation actuelle prévaut à un krach, tant la chute des valeurs des actions cotées en bourse est vertigineuse.
La propagation des effets des crédits à risque contractés par les ménages américains sur leurs biens immobiliers a provoqué une déflagration telle que des banques de renom sont alors en faillite, une intervention étatique est fortement requise dans tous les pays d'Europe et d'Asie afin d'atténuer le choc. Sur le fond, certains experts remarquent que cette déroute financière et économique est amplifiée en majeure partie par la méfiance des acteurs économiques de tous niveaux envers la solvabilité des institutions qui ont recueilli leur argent. Ainsi, les mouvements de panique se généralisent et s'intensifient pour enfoncer encore plus profondément et plus rapidement tout le système dans une fracture devenue ingérable et difficile à panser.
Toute cette atmosphère négative, diffusée par ailleurs à travers le monde par les médias, ne fait qu'aggraver la crise et la rendre encore plus insupportable. Dans tous les cas, le système que l'on adopte actuellement montre ses failles et nécessite une refonte, certes sur le long terme, adaptée aux besoins de chaque économie. Par contre, sur le court terme, il devient essentiel de freiner la vague de panique. En ce sens, une action conjointe et parfaitement coordonnée des gouvernements se révèle indispensable afin de rassurer tous les investisseurs. Il est dans leur pouvoir d'en déterminer l'ampleur et d'en fixer les règles afin d'éviter des divergences, telles rencontrées lors de la proposition du plan Paulson. En effet, les hésitations constatées à ce moment ont conduit à controverse plutôt qu'au regain de confiance escompté. Par conséquent, les politiques ont leur mot à dire et doivent se montrer ferme quant aux mesures à prendre et à leur application. Quoi qu'il en soit, l'issue de cette chute semble encore toute incertaine. D'ailleurs, l'histoire nous apprend l'avènement de plusieurs événements marquants dont l'affaire Enron et le scandale sur le groupe Worldcom qui ont secoué les marchés boursiers mondiaux en 2002. Si ces faits n'ont eu des répercutions que sur une période relativement courte, comme lors de l'éclatement de la bulle internet en 2000 ou lors du premier krach informatique survenu le 19 octobre 1987 à Wall Street, celui que nous vivons actuellement pourrait prendre une toute autre tournure. A part la fameuse crise de 1929 qui a débouché sur une récession mondiale et une guerre mondiale, le passé a déjà montré la fébrilité de la sphère financière malgré une façade de puissance. Vous pouvez y inclure le krach russe de 1998, traduit par l'écroulement de la valeur du rouble accusant 60 % en moins en à peine 11 jours suite à l'éboulement des places asiatiques de 1997. Ce dernier plonge la Russie dans un déclin économique et monétaire. La France a connu ce phénomène en 1882, conséquemment à la faillite de la banque Union Générale. Plus loin dans le temps, l'effondrement de la « tulipomanie » de 1637 aux Pays-Bas constitue la première explosion d'une bulle spéculative jamais enregistrée. L'engouement pour la tulipe aura déjouée toutes les pronostiques dans la mesure où sa valeur n'a cessé de décroître à partir de ce moment. Aujourd'hui, personne ne peut prédire précisément laquelle de ces figures l'économie prendra. Il n'en tiendra qu'à nos comportements vis-à-vis de nos objectifs et de nos aspirations futures.

·         Auteur : Caro. Source: http://www.web-libre.org

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