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Injustice sociale et inefficacité économique





Trémeau Bernard   source: http://www.les4verites.com

Depuis la Libération, la démocratie française est entrée dans une logique perverse. Unis dans un même élan de générosité apparente (ou de recherche d’électeurs), communistes et socialistes (les marxistes) et MRP (les chrétiens) ont d’abord mis en place un principe fondamental de notre société.
La répartition des revenus issue du marché, c’est-à-dire du libre comportement économique des individus, est une mauvaise répartition, car tous ceux qui ont un pouvoir économique abusent de leur pouvoir pour s’enrichir. Le boulanger vend son pain trop cher, le patron vole ses salariés, les entreprises s’entendent entre elles pour vendre plus cher leurs produits.

Tout le monde n’a qu’une seule logique : utiliser sa position économique pour augmenter ses profits. Ainsi le puissant est devenu riche du fait qu’il a volé les petits. Le petit est encore plus pauvre du fait qu’il a été volé par un plus puissant que lui. Les gaullistes ont ensuite repris les positions de leurs prédécesseurs.
Une telle vision du comportement économique justifie les interventions du pouvoir politique dans l’économie. Le pouvoir politique a l’obligation d’introduire plus de justice sociale. Ceux qui vendent au petit peuple, comme ceux qui embauchent des salariés, sont des voleurs.
Le pouvoir politique doit intervenir pour introduire plus de « justice sociale » dans la société française. Il doit nationaliser les entreprises qui pourraient avoir une situation de monopole, comme la SNCF, le métro ou EDF. Il doit empêcher les entrepreneurs d’exploiter leurs salariés et des dizaines de milliers de pages réglementent le comportement des entrepreneurs. Il doit prendre l’argent que les entreprises ou les entrepreneurs devenus « trop » riches gagnent et il doit le rendre aux pauvres. Aujourd’hui, l’État prend plus de la moitié des revenus des Français pour les redistribuer.
Le bilan d’une telle politique de répartition n’est pas brillant !
D’abord, les abus de pouvoir des responsables politiques sont permanents. Les entreprises nationalisées ont été utilisées par les hommes politiques pour augmenter leurs revenus ou les revenus de leur parti. Les scandales d’Elf, du Crédit Lyonnais ou l’affaire Juppé montrent que les abus de pouvoir des hommes politiques sont bien plus énormes que les abus de pouvoir des entrepreneurs privés.
La répartition accroît les inégalités !
Mais est-il normal que l’on finance en toute légalité par l’impôt les revenus des responsables syndicaux, dont la principale activité est d’arrêter le fonctionnement des services publics pour obtenir une augmentation de salaire ? Est-il normal que l’on paye notre électricité plus cher pour donner de très belles vacances à tous les salariés d’EDF ?
Ensuite, la politique de répartition des revenus n’a pas réduit les inégalités comme on essaye de nous le faire croire, mais elle les augmente en permanence. Le SMIC est le meilleur exemple de cet échec.
Selon l’INSEE, une augmentation de 1 % du SMIC augmente de 35 000 le nombre des exclus (40 000 selon le MEDEF). Plus on augmente le poids de la politique sociale, plus le nombre des exclus augmente et plus on oblige les « petits » à passer du SMIC au RMI.
Enfin, prendre l’argent des riches pour le donner aux pauvres enrichit très peu les pauvres, car il y a peu de gros revenus et beaucoup de petits revenus.
Pour finir, nos hommes politiques ont décidé d’intégrer l’économie française à l’économie européenne et à l’économie mondiale. Ils ont ouvert nos frontières en oubliant de lever les contraintes qu’ils font peser sur notre économie. Nos jeunes cadres dynamiques, nos chercheurs partent faire fortune à l’étranger. Nos entreprises délocalisent et notre marché est envahi de produits étrangers à bas prix.
La mondialisation associée aux freins imposés à notre économie maintient dans la pauvreté tout le monde, particulièrement ceux qui sont exclus et assistés. La progression du PIB français atteint avec difficulté 1 % par an, alors que dans les pays qui laissent leur économie fonctionner librement, le revenu des pauvres augmente de plus de 5 %.
En France, pour faire du social, il ne faut plus faire des lois, mais il faut en supprimer beaucoup…

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