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la méthode scientifique en sciences économiques

la méthode scientifique en économie trouve son origine dans la démarche suivie par les sciences exactes (physique, math,…). Cette démarche consiste à décrire, expliquer et prévoir les faits afin d’orienter l’action humaine.  La question qui se pose est-ce que l’économie peut-elle étudier de manière scientifique certains aspects du comportement humain ?

Cette démarche utilise deux approches scientifiques à savoir :

1.      L’approche inductive: l’induction consiste à  partir de cas singulier pour accéder aux énoncés universels. Il s’agit d’observer le réel pour en tirer, par induction, les lois qui régissent. L’observation répétitive du phénomène  chute libre engendre la découverte de la loi de gravité. C’est le réel qu’est à la source du savoir.  En économie, il s’agit d’observer des faits (grâces aux données statistiques) pour dégager des principes généraux ou des lois.
Pour déterminer, par exemple, les facteurs qui influencent la consommation, on commence par réunir les informations sur l’évolution de  la consommation et les facteurs qui ont contribué à cette évolution. Pour construire une relation
C=F (f1, f2, f3...)
2.      L’approche déductive : consiste à chercher à répondre aux questions que l’un ou l’autre va susciter du fait de ses insuffisances, à partir des hypothèses particulières sans faire appel à l’observation. Il s’agit de confronter les hypothèses avec le réel.  Le cas le plus connu de cette démarche est la suivante : Tous les hommes sont mortels (prémisse).Socrate est un homme, il est donc mortel (Conclusion).  Un exemple économique, On part de l’hypothèse que   la consommation  dépend  du revenu ,  on peut définir la consommation  en fonction : C = b+aY  
On peut déduire que   : un minimum de consommation (C≠0) existe même si Y=0 ;lorsque le Revenu(Y) augmente ,la Consommation(C) augmente.


On peut schématiser la démarche comme suit :




Cette démarche méthodologique est identique à celle de la recherche scientifique sauf en ce qui concerne l’expérimentation qui est difficile à y recourir pour les sciences sociales ; l’économique ne repose sur aucun travail de laboratoire. Néanmoins ces dernières années, certains économistes recourent à l’expérimentation pour formuler certaines lois de comportement, notamment l’américain V Smith qui a obtenu le prix Nobel d’économie en 2002 pour avoir fait de l’expérience en laboratoire un instrument d’analyse économique empirique, en particulier dans l’étude de différentes structures de marché.

Schéma :

l'économiste propose de traiter son domaine avec l'objectivité du scientifique. Il élabore des théories, collecte des faits et les analyse pour valider ou réfuter les théories.
La théorie constitue un exercice logique. Un enchaînement logique rigoureux conduit des hypothèses aux résultats. Si les hypothèses sont correctes alors les résultats se vérifient nécessairement. Mais la démarche scientifique ne signifie pas la définition d'hypothèses vraies.
Ce qui caractérise une proposition scientifique c'est sa réfutabilité. La démarche scientifique doit être fondée sur un logique théorique rigoureuse et conduire à des propositions qui puissent être confrontées aux faits.
Si les faits contredisent la proposition logiquement déduite de l'analyse théorique, alors le cadre d'hypothèses sous-jacent doit être révisé. Si les faits ne contredisent pas la proposition finale, alors on considère que le cadre d'hypothèses est performant et on le conserve, en attendant mieux.
Il faut faire preuve de prudence dans l'interprétation des relations observées empiriquement.
Il faut mesurer les corrélations et tester leur significativité, d'où l'importance des techniques statistiques et économétriques.
Il faut ensuite interpréter la causalité. C'est un point délicat sur lequel les tests statistiques ne renseignent que partiellement. Plusieurs écueils existent : indétermination, omission de variables, causalité inverse, causalité circulaire...
Les difficultés d'interprétation de la causalité : des exemples
Indétermination : les relations observées entre prix et quantités échangées à l'équilibre sur un marché peuvent résulter de déplacements de l'offre ou/et de la demande.
Omission de variables : les mouvements corrélés de deux variables peuvent n'être que la conséquence de changements dans une troisième variable non prise en compte dans l'analyse empirique.
Causalité inverse : une variation du prix peut entraîner une variation de la demande, mais un déplacement de la demande peut aussi induire un mouvement de prix.
Causalité circulaire : une augmentation de prix peut entraîner une demande accrue (par anticipation d'un renchérissement futur encore plus fort) laquelle peut conduire à une hausse de prix.

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