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La conception interventionniste des finances publiques


Les doctrines classiques s’ordonnent auteur d’une théorie plus générale, celle de l’Etat libéral selon laquelle l’initiative privée est toujours supérieure à l'initiative publique et le mécanisme des prix en régime de libre concurrence fixe le volume de la production au niveau le plus élevé et répartit les revenus dans les conditions les plus justes compte tenu des facteurs de production dont on dispose et des choix opérés par les agents économiques. Elles ont dégagé les trois grands principes qui dominent les finances classiques du dix-neuvième siècle:

1.       L’Etat-gendarme (domaine limité de l’Etat) :
2.       La neutralité des finances publiques (pas d’interventionnisme économique ou social par l’intermédiaire des dépenses ou des recettes budgétaires) :
3.       L’équilibre budgétaire.
Avec les ententes et les situations monopolistiques, la concurrence parfaite est devenue utopique. D’autre part, les deux  guerres totales du vingtième siècle, la gravité des crises économiques et les idées nouvelles en matière de justice sociale et de progrès technique, ont contraint l’Etat à intervenir dans la vie économique du pays.
Plusieurs doctrines,  Après la crise de 1929, critiquent les grands principes sur lesquels reposent les finances classiques.
L’entreprise privée n’est pas toujours supérieure à l’entreprise publique. Elle est défaillante souvent lorsque les perspectives de profit sont trop faibles, trop lointaines ou trop aléatoires ; la concurrence détruit la liberté et conduit au monopole dans des activités vitales pour le pays (l’énergie, les transports).
Sur le plan technique les finances publiques ne peuvent pas être neutres, elles amputent certains revenus, elles en augmentent d’autres ; elles favorisent directement ou indirectement certains activités ; avec l’augmentation du volume des dépenses publiques une neutralité même volontaire des finances publiques devient illusoire.
Mais, prenant conscience des insuffisances de l’initiative privée et des injustices causées par les mécanismes de la libre concurrence, certains ont réclamé l’intervention des pouvoirs publics en matière économique et sociale.
Les finances publiques ne peuvent être considérées isolément. Le problème fondamental n’est plus l’équilibre comptable entre les recettes et les dépenses budgétaires, c’est celui de l’équilibre général de la vie économique et sociale. Dans certaines circonstances, l’équilibre d’ensembles de l’économie nationale ne peut être obtenu qu’au prix du déficit budgétaire qui constitue le moyen d’assurer le plein emploi des moyens de production et de lutter contre le chômage ; c’est la théorie du déficit systématique.


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